Entre bocage et forêt, le Parc naturel régional de l’Avesnois constitue l’un des poumons verts de la région Hauts-de-France. Son positionnement géographique lui permet d’abriter une grande diversité avifaunistique, dont un grand nombre d’espèces patrimoniales.
Un territoire au croisement de deux domaines bioclimatiques
Niché à l’Est du Département du Nord, bordé par la frontière belge et la limite administrative avec le Département de l’Aisne, l’Avesnois se distingue par l’étendue de son bocage (près de 50 000 ha de prairies et 10 000 km de haies) ainsi que par sa couverture forestière. Ici règne l’élevage bovin, qui façonne le paysage et les produits du terroir, dont l’emblématique Maroilles.
Sa situation de carrefour bioclimatique (océanique atténué et semi-continental) permet l’expression d’une biodiversité particulièrement riche, forte de nombreuses espèces d’affinité submontagnarde. Le réseau hydrographique diversifié (prairies humides, étangs intra-forestiers, marais, eau vive) présente de nombreux atouts pour l’accueil et la reproduction des Oiseaux.
Plus de 12 000 hectares sont classées au titre de Natura 2000 en Avesnois, dont 8 000 pour la conservation d’espèces aviaires d’intérêt communautaire.
Une avifaune riche et variée
Les grands massifs forestiers du territoire (Mormal, Trélon, Abbé-Val-Joly) abritent la rare et discrète Cigogne noire, qui s’y reproduit annuellement. Privilégiez le début du printemps pour l’observer planant au-dessus de la canopée. Les Pics noir et mar sont bien représentés et particulièrement sonores dès la fin de l’hiver. L’Autour des palombes et l’Engoulevent d’Europe sont également présents mais plus difficiles d’observation.
Le bocage est le domaine de la Pie-grièche écorcheur, espèce emblématique du territoire. Les haies denses et vives regorgent de nombreux passereaux : Fauvette babillarde, Hypolaïs polyglotte, Rossignol philomèle… Les vergers sont prisés du Rougequeue à front blanc et de la Chevêche d’Athéna.
Le plus grand rapace nocturne au monde, le Grand-duc d’Europe, est fréquemment observé dans les sites carriers.
A l’Est du territoire, les cours d’eau d’affinité submontagnarde constituent le domaine du Cincle plongeur, en limite d’aire de répartition.
Où observer les oiseaux en Avesnois ?
Focus sur la Vallée de la Sambre
Bordée par la Forêt domaniale de Mormal, presque aussi vaste que Paris intra-muros avec ses 9000 hectares, la plaine alluviale de la Sambre demeure l’un des joyaux naturels du territoire. L’alternance de prairies humides, de ripisylves, de fossés et de plans d’eau profitent à une grande diversité d’espèces, en premier lieu desquelles figurent les Oiseaux. La Gorgebleue à miroir figure comme l’une des stars du secteur, au même titre que la Cigogne blanche, peu farouche et aisément observable sur ses mâts de nidification. Le Loriot d’Europe est régulièrement observé dans les habitats boisés.
Les plans d’eau accueillent de belles populations d’anatidés (la Sarcelle d’été y est même nicheuse) et de limicoles, notamment au passage migratoire. La Spatule blanche y est ponctuellement observée.
Autrefois régulier, le Râle des genêts n’y est que ponctuellement signalé désormais.
Un territoire accessible et bien desservi
Comptez une bonne heure de voiture depuis Lille, et un peu plus de deux heures depuis la Côte d’Opale. La gare d’Aulnoye-Aymeries est accessible depuis Paris (2h30 de trajet environ), elle est également desservie par le réseau TER (1h30 environ depuis Lille-Flandres) au même titre que celle de Le Quesnoy (1h, plus à l’Ouest).